Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, s'est rendu vendredi à Papeete sur le chantier du tribunal foncier, qui devrait s'achever à la fin de l'année et permettre de traiter les nombreuses affaires de terres en souffrance en Polynésie française. Le ministre de la Justice était arrivé la veille à Tahiti, où il doit inaugurer lundi la prison Tatutu de Papeari. Elle permettra de désengorger celle de Nuutania, l'une des plus vétustes et surpeuplées de la République.
Des situations "très complexes, voire inextricables". Les contentieux fonciers minent de nombreuses familles polynésiennes et freinent le développement de la collectivité : l'indivision, amplifiée à chaque génération, rend impossibles les constructions sur certaines terres. Lors de son précédent déplacement en Polynésie en 2015, Jean-Jacques Urvoas, alors président de la commission des lois, avait "constaté qu'en termes de titre de propriété et d'occupation des terrains, les situations étaient très complexes, voire inextricables".
.@JJUrvoas est arrivé à #Papeete, #Tahiti, pour 4 jours de visite en #Polynésie française. #justice
— Ministère Justice (@justice_gouv) 17 mars 2017
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152 nouvelles demandes en 2016. Le ministre de la Justice estime à "821" le nombre de "dossiers en souffrance à traiter". Cent cinquante-deux nouvelles demandes ont été déposées en 2016. Le chantier du tribunal foncier, au coeur de Papeete, devrait coûter 1,3 million d'Euros et durer dix mois, selon le ministre.