Hugues Portelli, sénateur LR du Val-d'Oise, fait partie des parlementaires de l’opposition ayant annoncé leur intention de ne pas voter la réforme constitutionnelle sur la déchéance de nationalité. Une prise de position qui va à l’encontre de celle de Nicolas Sarkozy. Samedi matin, invité d’Europe 1, il s’en est expliqué.
"Les textes sont clairs". "La prolongation de l’état d’urgence n’est pas quelque chose qui nécessite une révision constitutionnelle. Sous la présidence de Charles de Gaulle, nous avons eu, consécutivement, 25 mois d’état d’urgence pendant la guerre d’Algérie et ce sans avoir besoin de réviser une virgule de la constitution", a-t-il rappelé, estimant que "les textes sont clairs."
La déchéance de nationalité "n’a aucune nécessité juridique". Interrogé sur la position de Nicolas Sarkozy, qui a appelé son camp à voter en faveur de la déchéance de nationalité, Hugues Portelli estime que "la discipline de parti n’a jamais obligé les parlementaires à voter le doigt sur la couture du pantalon une réforme constitutionnelle".
Et si François Hollande souhaite constitutionnaliser la déchéance de nationalité, c’est, selon lui, "pour donner un signal politique à l’opinion. Mais cela n’a aucune nécessité juridique".