Une majorité de Français (62%) pensent que les personnalités politiques sont traitées "moins sévèrement" par la justice que les simples citoyens, selon un sondage publié dimanche et réalisé par l’Ifop pour le JDD. "Il y a toujours une représentation majoritaire chez les Français : que la justice est moins sévère dans ses décisions à l’égard du personnel politique. Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas d’effet de contexte. Il y a eu des condamnations retentissantes de femmes et d’hommes politiques, comme Patrick Balkany ou Nicolas Sarkozy cette semaine, mais ça ne change pas, il y a toujours cet adage : selon qu’on soit puisant ou misérable, on n’est pas traité de la même manière", analyse Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, dimanche matin sur Europe 1.
En revanche, seules 12% des personnes interrogées considèrent que les personnalités politiques sont traitées "plus sévèrement" que les simples citoyens, et 26% "ni plus, ni moins sévèrement". Chez les sympathisants des Républicains, le parti de Nicolas Sarkozy, ils ne sont que 19% à penser que les personnalités politiques sont traitées "moins sévèrement" que les simples citoyens, au lieu de 79% chez les Verts, 75% chez LFI, 73% au PS, 70% au RN, et 56% chez LREM.
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Un "acharnement" contre Nicolas Sarkozy pour les sympathisants de droite
En réponse à une autre question sur Nicolas Sarkozy, condamné la semaine dernière à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour "corruption" dans l'affaire dite des écoutes", les Français sont 22% à estimer que Nicolas Sarkozy est traité par la justice "moins bien qu'un simple citoyen" et 28% "comme un simple citoyen". "Il y a seulement un Français sur 5 qui a le sentiment que Nicolas Sarkozy, dans son procès, a été moins bien traité qu’un simple citoyen. Il n’y a que les personnes âgées de plus de 65 ans et surtout, les sympathisants de droite, qui s’inscrivent toujours dans une logique de fan de Nicolas Sarkozy. Eux voient en cela de l’acharnement et de la persécution", a continué Frédéric Dabi. De son côté, l’ancien Président mène une contre-attaque médiatique pour dénoncer un "procès volé".