Il est accusé d'avoir tenu des propos "indécents" voire "complotistes". Depuis dimanche, Jean-Luc Mélenchon se trouve au coeur d'une vive polémique après avoir prédit un "grave incident ou un meurtre" peu avant la présidentielle. Invité mardi d'Europe 1, le député du Nord Adrien Quatennens a pris la défense du chef de file des Insoumis, assurant que "certaines sphères ont essayé de manipuler les propos" de l'ex-candidat à la présidentielle.
"Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012 (auteur djihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban), ça a été l'attentat la dernière semaine sur les Champs Élysées (en 2017, un djihadiste assassine le policier Xavier Jugulé). Avant on avait eu Papy Voise (un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002), dont plus personne n'a jamais entendu parler après. Tout ça, c'est écrit d'avance", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur France Inter.
"Mélenchon ne minore pas la gravité des attaques"
Des propos qui ont suscité l'indignation d'une grande partie de la classe politique, mais aussi de proches de victimes d'attentats, à l'instar de Latifa Ibn Ziaten, dont le fils militaire avait été tué par Mohammed Merah, qui a dénoncé des propos "inadmissibles".
Sur Europe 1, Adrien Quatennens tient à avoir "un mot pour les victimes des actes terroristes", et reconnaît que l'émotion de Latifa Ibn Ziaten n'est "pas feinte". "Je demande à ces familles de m'entendre. Cela me dérange s'ils ont été touchés par cette polémique, mais personne ne peut penser que Mélenchon aurait dit que les attentats sont des complots politiques ou aurait minoré leur gravité", dit-il. "Jean-Luc Mélenchon ne minore pas la gravité des attaques (...). Nous avons toujours été du côté des victimes", martèle-t-il.
Le Printemps républicain "porte très mal son nom"
Pour Adrien Quatennens, les propos de Jean-Luc Mélenchon ont été déformés. "Une nouvelle fois, on a voulu faire dire autre chose à Jean-Luc Mélenchon que ce qu'il a véritablement voulu dire", estime-t-il, avant de pointer le rôle "de certaines sphères sur les réseaux sociaux qui ont essayé de manipuler ses propos".
Précisant sa pensée, l'invité d'Europe 1 désigne notamment le rôle du Printemps républicain, un mouvement partisan d'une ligne ferme en matière de laïcité, "une mouvance qui porte très mal son nom".