L'ancien Premier ministre Alain Juppé a admis mardi que "le risque zéro n'existe pas", répondant à des critiques sur sa déclaration de vendredi sur l'attentat de Nice tout en pointant la "violence de la réaction gouvernementale".
En faveur d'"autres mesures". "Le risque zéro n'existe pas, j'aurais pris d'autres mesures," a déclaré le maire de Bordeaux au micro de BFMTV et RMC. "Je ne veux pas essayer de dire que cela aurait permis de tout éviter, je n'ai jamais dit cela, je dis qu'il faut prendre d'autres mesures", a-t-il ajouté. Alain Juppé avait estimé vendredi sur RTL que "si tous les moyens avaient été pris", l'attentat de Nice, "n'aurait pas eu lieu".
Le gouvernement "détourne le projecteur". "Ce qui me surprend un peu c'est la violence de la réponse gouvernementale qui est intéressante en soi, il s'agit de détourner le projecteur car le gouvernement a bien conscience que les Français ne lui font pas confiance", a expliqué le candidat à la primaire de droite pour la présidentielle. Revenant sur l'accueil du Premier ministre Manuel Valls, hué à Nice lundi lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat, Alain Juppé a déclaré qu'il ne pouvait pas "approuver dans une manifestation de recueillement que cela se transforme en règlement de compte politique".
"Faire plus" et "mieux". Le maire de Bordeaux a aussi mis en avant ses propositions. "On peut faire plus et on peut faire mieux", a-t-il argué, insistant notamment sur le déploiement de plus de forces de l'ordre sur le terrain, l'utilisation de la réserve opérationnelle et un renforcement des services de renseignement. Le candidat à la primaire de droite a appelé à accentuer les sanctions sur les crimes terroristes et propose un plan de construction de 10.000 places de prison. Il souhaite aussi s'engager dans la lutte contre la radicalisation dans les écoles, sur les sites internet "vrais incubateurs de djihadisme", et demande une meilleure application de la loi sur la pénalisation de la consultation de sites djihadistes.