Pour Anne Hidalgo, "sauf miracle, il y aura une alternance" en 2017

Anne Hidalgo ne cache pas sa déception quant à l'action de François Hollande depuis 2012. © THOMAS SAMSON / AFP
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A.H. , modifié à

Dans VSD, la maire de Paris Anne Hidalgo dresse un constat amer de la politique du gouvernement depuis 2012 et se fait peu d'illusion sur le résultat de l'élection présidentielle.

"La gauche est dans un très très sale état". Dans l'hebdomadaire VSD, Anne Hidalgo tire à boulets rouges sur son camp politique. Dans son viseur, François Hollande et le gouvernement. Elle le dit sans détour, la maire de Paris commence à être "très sérieusement gonflée" par "le débat instruit sur les gauches irréconciliables".

"Que les ministres fassent leur boulot". Les petites phrases, les provocations, les ambitions personnelles exacerbées, les leçons aux uns et autres, cela ne semble pas du goût d'Anne Hidalgo. Pour l'élue, les ministres feraient mieux de "s'occuper de leur ministère" et de "faire leur boulot". "Essayez de prouver que vous êtes utiles à quelque chose. [...] Allez-y, les gars, prouvez que vous êtes bons, je ne suis pas toujours convaincue de ça. Donc, soyez un peu humbles".

"La sanction sera terrible". La maire de Paris fait partie de la désormais grande famille des déçus de François Hollande. "On ne peut pas, aussi rapidement, tourner le dos à ses électeurs en laissant déboussolés, comme ça, des milliers de femmes et d'hommes qui étaient tous sur la place de la Bastille en juin 2012 à attendre avec beaucoup d'espoir". A un an de la fin du mandat de François Hollande, il n'y a quasiment plus aucune chance que la gauche échappe à la colère populaire dans les urnes. "Sauf miracle, il y aura une alternance", assène-t-elle. "Je pense que la sanction sera terrible", prédit celle que certains pressentent déjà comme la candidate providentielle de la gauche pour 2017, ou 2022.

Pas sûr qu'avec ces déclarations, la maire de Paris se fasse beaucoup d'amis du côté de l'exécutif. Du côté des frondeurs cependant...