Le président de la République n'a pas voulu trop brouiller les cartes de la primaire de la gauche en annonçant son intention de ne pas se représenter dès le premier jour du dépôt des candidatures. Le matin même, Arnaud Montebourg avait justement officialisé sa candidature et il était en meeting dans la soirée à Pau.
Une décision "hautement respectable". "Il a exprimé sa décision à la télévision, dans un plaidoyer émouvant qui montrait à quel point il était touché", a souligné Arnaud Montebourg en ouverture. "Il a pris une décision sage, réaliste, lucide et hautement respectable qui permet à la gauche de préparer sereinement son avenir, qui commence aujourd'hui avec la primaire de la gauche", a-t-il poursuivi, quelques heures après avoir officialisé sa candidature en déposant les parrainages requis.
Critiques du bilan de Hollande. Dans un deuxième temps, l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande jusqu'à son départ du gouvernement en août 2014 attaque le bilan du chef de l'Etat. "Il a choisi de clore par lui-même et de lui-même un quinquennat au bilan et au contenu controversés et contestés", a-t-il critiqué. "Il a pris en conscience une décision difficile et hautement courageuse qui lui vaudra la reconnaissance du peuple de gauche".
"Un réel combat idéologique" commence. Dans la salle, les sympathisants d'Arnaud Montebourg ont accueilli avec bonheur la décision de François Hollande. "Il y aura au moins un réel combat idéologique", se réjouit un militant socialiste. "Il y aura deux lignes qui vont s'affronter. On va pouvoir enfin où est-ce qu'on veut mener le PS". "Depuis que François Fillon est le candidat de la droite, la gauche a une chance d'être au second tour si on est uni et si on a un vrai candidat de gauche", estime un autre sympathisant. Les supporters d'Arnaud Montebourg attendent maintenant de voir ce que va faire Manuel Valls pour pouvoir lutter projet contre projet.