Pour Bertrand Piccard, le plan hydrogène du gouvernement "est une très bonne chose"

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Maxime Dewilder

Le gouvernement français présente mardi son "plan hydrogène", c'est-à-dire sa stratégie pour développer ce secteur dans le cadre de la transition écologique. Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse et invité d'Europe 1 mardi, estime que "cette technologie est prête".

Avec 7 milliards d'euros sur la table, dont 2 milliards pour la période 2021-2027, le "plan hydrogène" présenté mardi par le gouvernement français prend forme. La technologie de l'hydrogène est une filière d'avenir, dans le cadre de la transition écologique. Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse et invité d'Europe 1 mardi, est convaincu que ce plan "est une très bonne chose" et qu'il ne manquait que de la volonté politique pour enfin le lancer.

D'ailleurs, précise-t-il, "les premières piles à combustible qui recouraient à l'hydrogène remontent aux années 60 et étaient utilisées par la NASA dans le programme spatial". Cinquante ans plus tard, "la technologie est prête mais tant qu'il est permis de polluer", poursuit Bertrand Piccard, "les constructeurs automobiles continueront à faire ce qu'ils ont toujours fait".

"Un signal extrêmement clair"

Environ quarante stations à hydrogènes ont été recensées par l'observatoire de l'Afhypac (Association française pour l'hydrogène et les piles à combustible) sur les routes françaises. Ces stations, à la manière des bornes électriques, permettent de recharger les batteries des voitures roulant à l'hydrogène. Aujourd'hui, l'aide publique prend une nouvelle ampleur pour développer ce secteur et ce moyen de transport "vert".

Le dernier plan, en 2018, avait prévu de consacrer 100 millions d'euros à l'hydrogène, soit largement moins que le plan actuel et ses 7 milliards d'euros. "Ce plan donne un signal extrêmement clair à l'industrie", estime le président de la Fondation Solar Impulse, "à savoir que c'est dans cette direction qu'il faut aller, que c'est dans ce secteur qu'il faut investir". "La France n'est pas plus à la traîne que le reste de l'Europe ou du monde", conclut enfin, optimiste, Bertrand Piccard.