Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, l'a assuré samedi : "je suis venu aujourd'hui en ami. J'ai fait le choix de rester à LR, mais j'ai une conviction : je crois qu'il n'y a pas d'alternance possible sans la droite et le centre", a-t-il lancé, vivement applaudi par les militants centristes du parti de Jean-Christophe Lagarde, lors des universités d'été de l'UDI dans les Pyrénées-Orientales, en faisant valoir qu'il fallait "peut-être une méthode de travail".
"Nous appartenons à des formations politiques différentes et la recomposition politique a profondément déstabilisé nos formations", a convenu le président du Sénat, en référence au chamboulement intervenu dans le sillage de la victoire d'Emmanuel Macron il y a un an.
"Mais nous avons tous engagé un travail de reconstruction, c'est un chemin que j'ai décidé de prendre", a-t-il indiqué, en estimant que "rien ne serait pire qu'un no man's land entre La République en marche et le Rassemblement national" (ex-FN).
"Tout ne peut être pensé depuis Paris". Gérard Larcher a par ailleurs réitéré ses attaques contre l'exécutif, en jugeant "prévisibles" les difficultés auxquelles le gouvernement est confronté, conséquences selon lui "d'une promesse hasardeuse, celle du nouveau monde".
"Absence de lisibilité de l'action gouvernementale, trop grande place accordée à la technostructure et déficit d'humilité", a énuméré le deuxième personnage de l'État, après que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a lui-même pointé cette semaine "peut-être" un manque d'humilité de la part du président et du gouvernement.
Gérard Larcher a également repris à son compte le procès en manque de considération des territoires instruit par l'UDI : "rien ne peut être organisé sans les relais territoriaux, tout ne peut être pensé depuis Paris, planifié depuis Paris", a-t-il lancé. Il a exhorté l'exécutif au "rétablissement du dialogue avec les élus, sans quoi rien ne sera possible".