Ce n'est un secret pour personne : ces deux-là ne s'apprécient guère. Jean-Marie Le Pen a, une nouvelle fois, prouvé qu'il n'était pas du tout sur la même longueur d'onde que Florian Philippot. Jeudi, le fondateur du Front national s'est réjoui de la démission de l'ex-vice-président du parti. "Je pense que le départ de Philippot est une bonne chose pour le FN parce qu'il y avait imprimé une ligne politique désavouée par l'opinion lors des élections présidentielles et législatives", a-t-il expliqué à Europe 1.
"Il était craint". Selon le "Menhir", le vice-président du parti frontiste avait fini par prendre trop de place. "Sa présence inhibait les talents et l'expression de beaucoup d'autres gens", a-t-il assuré. "Il était craint."
Ce n'est pas la première fois que le torchon brûle entre les deux hommes. À plusieurs reprises, Jean-Marie Le Pen avait qualifié Florian Philippot de "socialiste", "gaulliste", "chevènementiste", ou encore "provocateur", aucun de ces termes n'ayant la moindre connotation positive dans sa bouche. Il s'était également fait une spécialité de rappeler l'homosexualité du bras droit de Marine Le Pen. "Il mentait", se défend aujourd'hui Jean-Marie Le Pen. "Il disait que je l'attaquais en permanence alors que je n'ai jamais attaqué Philippot personnellement."
"Le FN continuera sans lui". Quant à imaginer l'avenir du FN sans Florian Philippot, le fondateur du parti n'a visiblement aucun mal à le faire. "Les cimetières sont plein de gens irremplaçables. Le FN continuera sans lui parce qu'il comporte des dizaines de milliers d'adhérents, de militants, de sympathisants et des millions d'électeurs."