Amélie de Montchalin, fer de lance de la suppression de l'ISF, est la nouvelle secrétaire d'État aux Affaires européennes. Son entrée au gouvernement "est tout un symbole", juge Manon Aubry, tête de liste LFI aux Européennes, sur Europe 1.
Amélie de Montchalin, Sibeth Ndiaye et Cédric O ont fait leur entrée au gouvernement lors d'un remaniement annoncé dimanche soir. La première, qui succède à Nathalie Loiseau en tant que secrétaire d'État aux Affaires européennes, avait notamment été le fer de lance de la majorité en faveur de la suppression de l'ISF. Pour Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise pour les élections européennes, "c'est tout un symbole" de la voir entrer au gouvernement.
Le gouvernement n'a "pas entendu" les revendications des Français. "On vient d'avoir plus de trois mois de mobilisation sociale qui pointe du doigt l'ISF, qui a été supprimé, une politique en faveur des plus riches", rappelle-t-elle au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. Selon elle, "c'est un signal terrible envoyé à la mobilisation sociale". "Cela va bien au-delà de la question des 'gilets jaunes'. Ce qui est largement partagé dans le pays, c'est davantage de justice fiscale et la demande de rétablissement de l'ISF. Je crois que le gouvernement ne l'a pas entendu."
Sibeth Ndiaye "est plutôt bien adaptée à la fonction qu'on lui demande". Manon Aubry a également évoqué le cas de Sibeth Ndiaye, qui remplace pour sa part Benjamin Gribeaux en tant que secrétaire d'Etat porte-parole du gouvernement. "Je me souviens de sa déclaration qui disait qu'elle assume mentir pour protéger le président de la République. Je crois qu'elle a trouvé toute sa place au gouvernement. (...) Finalement, elle est plutôt bien adaptée à la fonction qu'on lui demande", lâche-t-elle ironiquement.