La présidente du Front nationalMarine Le Pen s'est "réjouie" lundi que "Vladimir Poutine soit accueilli en France", estimant qu'"il faut normaliser les relations avec la Russie" et s'interrogeant sur la politique que souhaite mener le président Macron à l'international.
"Je me réjouis que Vladimir Poutine soit accueilli en France." "Moi, je me réjouis que Vladimir Poutine soit accueilli en France et je pense qu'il faut normaliser les relations avec la Russie", a déclaré Marine Le Pen sur RTL, alors qu'Emmanuel Macron reçoit lundi le président russe au château de Versailles.
"La question n'est pas de savoir si on apprécie ou on n'apprécie pas tel ou tel aspect des affaires intérieures russes, la question est de savoir si l'on doit travailler avec la Russie, et les États-Unis d'ailleurs, notamment, pour lutter contre le fondamentalisme islamiste, car il est là le gigantesque défi des relations internationales aujourd'hui", a plaidé celle qui avait été reçue par Vladimir Poutine pendant la campagne présidentielle.
Marine Le Pen : "On n'a pas vu grand-chose de ce que souhaite faire Emmanuel Macron". Plus globalement, la présidente du FN s'est interrogée sur la politique internationale qu'entend mener Emmanuel Macron: "Où il va, où il veut mener la France , qu'est-ce qu'il veut faire ? On n'a aucun élément sur ce sujet".
"À l'international, pour l'instant on n'a pas vu grand-chose de ce que souhaite faire Emmanuel Macron", a-t-elle jugé.
"Des concours de biceps". "On a vu des concours de biceps. Bon c'est très bien. Ca fait parler la presse, mais pour quoi faire ? Ca reste quand même un point d'interrogation", a-t-elle ajouté, dans une allusion à la poignée de main interprétée comme de la diplomatie virile par certains entre le président français et son homologue américain Donald Trump à Bruxelles.
Travail sans contrat au Parlement européen : des "accusations infondées" selon Marine Le Pen
Marine Le Pen a par ailleurs qualifié d'"accusation absolument infondée" les affirmations d'une ex-attachée de presse du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) au Parlement européen, selon lesquelles elle aurait travaillé six mois pour ce groupe, où siègent 21 élus FN, sans contrat de travail.
"Oui bien sûr, je la connais, mais cette accusation est absolument infondée", a dit la présidente du Front national à propos du témoignage de Marie-Sophie Boumard rapporté par Le Monde dans son édition de dimanche-lundi.
"Elle était prestataire extérieure, elle a été payée pour cela et trop, je vais vous dire franchement, à mon goût, pour le travail qu'elle a effectué", a ajouté Marine Le Pen.
Marie-Sophie Boumard a dit au Monde avoir assuré pour le groupe ENL, présidé par Marine Le Pen, les relations avec la presse internationale de septembre 2015 à février 2016, après un essai de trois semaines durant l'été et un entretien avec la présidente du FN.