Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN), a estimé mercredi qu'une dissolution de l'Assemblée nationale était "la seule solution" pour sortir de la crise des "gilets jaunes". La dissolution, "ce n'est pas que je la demande, c'est que je pense que c'est la seule solution", a déclaré Marine Le Pen sur CNEWS.
"Il y a quatre ou cinq jours, je pensais que le gouvernement pouvait, par un comportement approprié, régler la situation. Aujourd'hui, à part mettre la proportionnelle et recréer des élections législatives, pour qu'on reparle des choix de société des Français et des problématiques qui sont les leurs au quotidien, je ne vois pas comment on peut régler la situation", a expliqué la députée du Pas-de-Calais.
"Ce sont des priorités qui sont aujourd'hui remises en cause par les Français". "C'est un choix, un modèle économique, un choix de société, ce sont des priorités qui sont aujourd'hui remises en cause par les Français, et je ne vois pas (de solution) autrement que dans le cadre d'élections législatives", a insisté Marine Le Pen. Encore faut-il "que les élections se déroulent avec des gens qui vont représenter les Français", a ajouté la présidente du RN, qui plaide historiquement pour l'instauration de la proportionnelle.
Un référendum : "on est un peu à côté du sujet". Autre piste institutionnelle suggérée mardi par le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez : un référendum sur la politique fiscale écologique du président. Mais "je pense qu'on est un peu à côté du sujet", a jugé Marine Le Pen.
"Le gouvernement a décidé de ne pas entendre le cri de colère et de désespérance que lui exprime aujourd'hui le peuple français quasiment dans son ensemble", a jugé Marine Le Pen, interrogée sur les annonces faites mardi par Emmanuel Macron, qui n'ont pas convaincu les Français selon plusieurs sondages. Cette fin de non-recevoir de l'exécutif est, selon Marine Le Pen, ressentie par les "gilets jaunes" comme "l'ultime mépris après des mois et des mois de propos méprisants, d'arrogance, de morgue". "C'est incompréhensible de voir que ce gouvernement n'a aucune empathie".