Philippe Martinez, numéro un de la CGT, a déclaré mardi que la "clause Molière", qui vise à imposer le français sur les chantiers par certaines régions, était "plus que" populiste et allait sur "les traces du Front national".
"Une clause purement électoraliste". "C'est la marche vers la préférence nationale", a-t-il regretté sur France Inter. "On suit les traces du Front national et c'est absolument scandaleux", a ajouté le secrétaire général de la CGT. "C'est une clause purement électoraliste dans le cadre d'une campagne présidentielle", a-t-il ajouté.
Philippe Martinez : "La #ClauseMoliere est purement électoraliste, on suit les traces du #FN , c'est absolument scandaleux" #le79inter
— France Inter (@franceinter) 14 mars 2017
Interrogé pour savoir si cette clause était "populiste", il a répondu: "c'est plus que ça: On stigmatise les étrangers parce qu'ils ne parleraient pas assez bien français".
Martinez veut "des règles communes de protection sociale". Philippe Martinez a plutôt appelé à travailler "à des règles communes en matière de protection sociale" et de sécurité. Il a donné l'exemple des appels d'offres pour les grands chantiers dans lesquels il faudrait "poser des clauses sociales qui permettraient de faire jouer la concurrence non pas sur le dumping social mais sur l'égalité sociale".
La clause Molière a été introduite en Île-de-France, dans les régions Hauts-de-France, Normandie et d'Auvergne-Rhône-Alpes, est censée lutter contre la directive européenne des travailleurs détachés en imposant le français sur les chantiers dont la région est maître d'oeuvre.
"Un chemin dangereux". "C'est un chemin dangereux et il est même dommageable et même périlleux que ceux qui se prétendent de la droite républicaine suivent ces traces-là", a insisté Philippe Martinez.