Ecartée, mais loin d'être abattue. Après son éviction de la campagne des régionales à cause de sa sortie sur la "race blanche", Nadine Morano s'est dite convaincue, dimanche, que "l'esprit du gaullisme" était "en train de s'éteindre chez les Républicains", lors d'une réunion publique sur ses terres lorraines où elle s'est livrée à une vive diatribe anti-immigration. Croix de Lorraine en fond de scène et extrait des mémoires du général de Gaulle derrière le pupitre, l'eurodéputée s'est exprimée devant plusieurs centaines de personnes venues la soutenir dans son fief électoral, à Velaine-en-Haye en Meurthe-et-Moselle, près de Toul.
L'ancienne ministre est revenue sur la longue polémique qui l'a opposée à la direction de son parti après ses propos sur la France, "pays de race blanche". "Je ne pouvais pas rédiger une lettre d'excuses, je ne pouvais pas renier mes convictions, je ne pouvais pas renier le général de Gaulle", a-t-elle martelé sous les applaudissements de ses partisans. "Chez les Républicains, le Général est tricard et l'homme n'a pas droit de cité", a également accusé Nadine Morano. "L'esprit du gaullisme est un peu en train de s'éteindre chez les Républicains".
À côté d'elle, Morano a fait installer un panneau avec la fameuse citation de De Gaulle comprenant "race blanche". pic.twitter.com/eDmxhL5Gmi
— Hugo Clément (@hugoclement) 11 Octobre 2015
"Ils arrivent par centaines de milliers". Nadine Morano a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir "cédé à la bien-pensance centriste". Nadine Morano - qui fut sa ministre - s'est par ailleurs lancée dans une vive diatribe contre l'immigration et l'islam radical. "L'Europe, faible de ses frontières extérieures, se fait envahir. [...] On vous ment, ce ne sont pas 24.000 migrants qui arrivent, ils arrivent par centaines de milliers, par centaines de milliers !" a-t-elle martelé. "Nous sommes en train de vivre un choc des civilisations. Voilà la vérité qu'on vous cache!"
"On agit avec tellement de timidité sur ces questions", a ensuite déploré Nadine Morano devant les micros. "Il faut y aller, et moi j'y vais franco". L'eurodéputée, qui s'est dite déterminée à aller "jusqu'au bout" de la primaire des Républicains pour la présidentielle, a par ailleurs affirmé que la présidente du Front national, Marine Le Pen, faisait "de bons constats" mais proposait "de mauvaises solutions". ""Evidemment, il vaut mieux Nadine que Marine !", a-t-elle plaidé. "Moi c'est l'espérance, elle c'est le retour en arrière".