Jean-Luc Mélenchon n'a pas tranché. Au soir du premier tour, le candidat de la France insoumise, quatrième sur le podium d'arrivée (19,58%) n'a pas donné de consigne de vote, préférant consulter ses électeurs. Une attitude vivement critiquée à gauche, et notamment par Ségolène Royal. "Je la regrette profondément. J’aurais préféré - mais cela viendra peut-être dans quelques jours -, qu’il retrouve les accents qu’il avait eut en 2002, très efficaces", a-t-elle déclaré mercredi au micro d'Europe 1.
"Il a changé de discours". "Mettez des gants si vous voulez, des pinces ou ce que vous voulez mais votez ! Abaissez le plus bas possible Le Pen", avait déclaré devant des caméras de télévision celui qui était encore ministre délégué à l'Enseignement professionnel du gouvernement de Lionel Jospin, alors que Jean-Marie Le Pen accédait au second tour face à Jacques Chirac le 21 avril 2002. "Il a changé de discours, c’est peut-être sous le coup de la déception", déplore désormais Ségolène Royal. "Il faut qu’il se ressaisisse et appelle à un vote contre l’extrême-droite", martèle encore la ministre.
Jean-Luc Mélenchon et le Front National :
— Brut (@brutofficiel) 24 avril 2017
En avril 2002, il n’hésitait pas. pic.twitter.com/27fzeLqgj1
Des électeurs qui ont fait baisser l'extrême droite. "Il y a peut-être un petit délais à respecter, il faut qu’il fasse le deuil de sa non victoire, de sa non présence au second tour. Mais c’est déjà extraordinaire le score qu’il a fait", a cependant tenu à saluer la responsable socialiste. "Je crois, d’ailleurs, que c’est en partie grâce à ses électeurs que l’extrême droite n’est pas en tête. Pourquoi ? Parce qu’une partie du vote contestataire a pu aller aussi chez Jean-Luc Mélenchon. Il faut lui reconnaître ça".