La ministre de l’Environnement était l'invitée du Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-Les Echos.
Ségolène Royal n’a pas manqué de critiquer durement Manuel Valls, avec qui elle a eu plusieurs accrochages lorsque celui-ci était Premier ministre. La ministre de l’Environnement a estimé que la volte-face de l'ancien locataire de Matignon sur le 49.3 "est difficilement compréhensible", dimanche matin au Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-Les Echos. "J’espère que c’est sincère s’il le dit. Mais ce n’est pas compréhensible, car au gouvernement on a beaucoup souffert du 49.3. Tout le travail effectué était étouffé par les manifestations. J’ai très mal vécu cette période", a poursuivi Ségolène Royal.
"Ça a donné une image terrible de la France." Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche pour la présidentielle de 2017, a promis mi-décembre qu'il supprimerait l'article 49.3 de la Constitution. Cette procédure d'adoption de projet de loi sans vote a été utilisée à plusieurs reprises par l'ancien Premier ministre, notamment sur la loi Travail, donnant lieu à des mois de manifestations et d'affrontements.
"Les Français avaient déjà subi les épreuves du terrorisme, les forces de l’ordre étaient déjà fatiguées. Il y a eu des policiers et des manifestants blessés. Ça a donné une image terrible de la France. C’était trop", a estimé Ségolène Royal. "Les stratégies qui consistent à mettre des tensions dans la société sont des mauvaises stratégies. Le 49.3 ne peut pas être utilisé contre notre propre majorité parlementaire", a conclu la ministre de l'Environnement.