Après François Fillon, c’est au tour de Jean-François Copé de sonner la charge. Le maire de Meaux, qui a obtenu ses parrainages pour participer à la primaire de la droite, a tenu son premier meeting au Cannet, dans les Alpes-Maritimes, entouré par une poignée de parlementaires. Il y a ouvertement tapé sur Nicolas Sarkozy et entend s’imposer comme le véritable candidat de la rupture.
Critique du bilan... "La droite, qui en 2007 avait promis la rupture, ne l’a pas faite, et c’est ce que les Français ne lui ont pas pardonné en 2012", a-t-il lancé devant ses militants. Il a notamment critiqué le gouvernement d’ouverture avec la nomination de ministres de gauche, et reproché à Nicolas Sarkozy de ne pas avoir supprimé l’aide médicale d’Etat, les 35 heures et l’ISF. En plus de s'en prendre au bilan de l’ex-chef de l’Etat, Jean-François Copé vise aussi son discours de campagne, puisque l'ancien patron de l'UMP reproche au candidat Sarkozy de s'être largement inspiré de son slogan : "On ne recule plus".
... et des propositions de campagne. "L’un d’eux a lancé sa campagne en disant : 'la République a reculé'. C’est faux mes amis, ce n’est pas la République qui recule, ce sont les président de la République qui ont reculé, et c’est pour ça qu’ils n’ont pas été réélu", a soutenu le député de Seine-et-Marne, qui n’a pas manqué non plus d’égratigner au moins l’une des propositions phares de l'ancien président : "La suspension du regroupement familial est impossible, parce qu’elle est contraire à tous les traités internationaux, européen et constitutionnel", affirme-il.
La droite décomplexée. Entre les deux hommes, l’affaire Bygmalion a envenimé les choses. Aujourd’hui, Jean-François Copé affiche clairement son objectif : séduire les électeurs d’une droite décomplexée, qui ne veulent plus de l’ancien président.