À l'issue d'une semaine faite d'affirmations et de renoncements s'ouvre ce samedi les universités d'été des Républicains à La Baule. Côté renoncements, on compte ainsi Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez, qui ont abandonné ou remis à plus tard leur rêve élyséen. En face, Michel Barnier ou Eric Ciotti ont officialisé leurs ambitions. Philippe Juvin, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand viennent compléter le quintet qui a réglé son GPS sur le Faubourg Saint-Honoré. Mais tous ne s'accordent pas sur l'itinéraire.
Xavier Bertrand cavalier seul
Xavier Bertrand, en effet, ne compte pas passer par la case primaire. Une décision qui pourrait lui porter préjudice, analyse le politologue Pascal Perrineau. "La stratégie est tenable pour Xavier Bertrand s'il s'impose et devient un candidat naturel. S'il ne s'impose pas, la situation deviendra difficile pour lui", prédit le spécialiste. Car en l'absence de candidat naturel, "il faut avoir un système de choix. La primaire n'est peut-être pas le meilleur, mais c'est le moins mauvais". Il permet en effet, rappelle le politologue, que des "gens informés des sensibilités et des personnalités" choisissent démocratiquement le ou la plus à même de les représenter à l'élection présidentielle.
"C'est une droite plurielle"
Reste que la droite semble divisée, autant idéologiquement que physiquement. Juvin, Barnier et Retailleau seront à la Baule mais ne croiseront ni Pécresse, à Brives, ni Ciotti, dans les Alpes-Maritimes, ni Wauquiez, en Haute-Loire. Pascal Perrineau refuse d'y voir plus que des rapports de force normaux avant un système de départage. "C'est une droite plurielle. Mais beaucoup de candidats disent qu'ils se rallieront au candidat ou la candidate une fois qu'il ou elle sera choisi(e). Il est donc inévitable, dans un parti qui se prépare à un système de départage, à une primaire, qu'il y ait plusieurs candidats pour que différentes sensibilités s'expriment."
C'est le 26 septembre prochain, lors d'un congrès, que les Républicains doivent se mettre d'accord sur le processus qui permettra de départager tous les aspirants à l'Elysée. En attendant, leur rentrée politique est à l'image du contexte sanitaire. On a bien fait tomber le masque mais on applique toujours les règles de distanciation.