Pour Thierry Mariani, "Laurent Wauquiez n'est qu'un épiphénomène qui passera"

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Anaïs Huet , modifié à

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et nouvel adhérent au Rassemblement national n'a pas mâché ses mots à l'encontre du président des Républicains, à qui il prédit une carrière tout sauf marquante.

Il a décidé de claquer la porte des Républicains pour rejoindre des bras plus accueillants au Rassemblement national. Thierry Mariani, désormais en troisième position sur la liste du parti dirigé par Marine Le Pen pour les élections européennes, a vivement critiqué Laurent Wauquiez, le patron de LR, pour qui il ne veut surtout pas travailler. 

Wauquiez "n'incarne pas une doctrine politique". "Je n'ai jamais demandé de place chez LR. J'ai adhéré à un parti en 1976 qui était issu du gaullisme. Laurent Wauquiez n'est qu'un épiphénomène qui passera. Il est là pour X années mais n'incarne pas une doctrine politique", a-t-il jugé au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1 lundi matin. 

Les alliances électorales, son credo. Thierry Mariani l'assure : son passage de LR à RN n'a rien à voir avec l'ambition de relancer sa carrière politique. Preuve en est son refus d'intégrer la liste menée par Nicolas Dupont-Aignan. "J'avais une autre proposition pour une autre liste à la même place", rappelle-t-il. Et de déplorer que ce parti et celui de Marine Le Pen ne soient parvenus à créer les conditions d'une alliance. "Ce sont deux personnes qui ont les mêmes positions sur les questions européennes, et je regrette qu'il n'y ait pas de liste unique", commente-t-il.

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Les centristes, le point faible de LR. Selon le transfuge, c'est d'ailleurs bien cette question des alliances qui a précipité son départ des Républicains. "J'étais devenu un vilain petit canard car je pose une question à laquelle personne ne répond chez Les Républicains. Pour gagner une élection et appliquer un programme, il faut des alliés. Or, en refusant de revoir nos alliés, en restant éternellement alliés avec les centristes, on présente un programme qu'il sera impossible d'appliquer. Dire la vérité et poser une question à laquelle personne ne répond, c'est toujours dérangeant", tacle Thierry Mariani.

"Je trouve qu'aujourd'hui, mon ancien parti n'est ni trop à droite, ni trop à gauche, il est trop incohérent. Il propose un programme qu'il sait à l'avance qu'il ne pourra pas appliquer. (…) Ça fait des années que je suis à droite, ça fait des années qu'on tient des discours fermes, et on ne les applique jamais quand on est au gouvernement. Pourquoi ? Parce qu'à chaque fois on dit : 'Oh mon Dieu, les centristes ! Oh mon Dieu Douste-Blazy ! Oh mon Dieu, on ne pourra pas les appliquer parce qu'untel n'est pas d'accord'", ironise l'ancien ministre. "Il faut changer d'alliés si on veut être honnêtes avec nos électeurs."

Le "discours de vérité" du RN. "Je vais au Rassemblement national parce qu'aujourd'hui, je pense que sur l'Union européenne, c'est ceux qui ont un discours de vérité. Je pense aussi qu'il faut sortir ce parti de l'isolement, car il représente quand même un quart des électeurs", soutient Thierry Mariani. Et si Laurent Wauquiez lui avait fait la même offre que Marine Le Pen pour les européennes, "oui", il aurait quand même posé ses valises au RN. "Car je le répète : on est dans une impasse évidente. On trompe les électeurs."