C'est désormais acté : Gérald Darmanin, Thierry Solère et Sébastien Lecornu, issus des rangs LR, passés chez les Constructifs pour le second et au gouvernement pour les deux autres, ont désormais adhéré à La République en marche!. Et Laurent Wauquiez n'a pas de mots assez durs pour qualifier ces transfuges. "Il y a une phrase de François Mitterrand que j'aime bien : "sur le chemin de la trahison, il n'y a que le fleuve de la honte à traverser." Et bien ils ont fini par traverser ce fleuve", a-t-il lancé dimanche, dans le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Echos.
"Petits calculs". "Toute leur démarche n'était dictée que par des petits calculs", a poursuivi Laurent Wauquiez. "Au fond, ils partent à LREM parce qu'ils ont échoué, que plus personnes ne veut d'eux et qu'ils n'ont pas réussi à torpiller la droite. Cela ressemble de plus en plus aux petites combines de la IVe République."
"Marais central". Pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, cette transhumance pose un véritable problème politique, en créant un "marais central" autour d'Emmanuel Macron. "S'il échoue, ça veut dire quoi ? Que les Français n'auraient plus le choix qu'entre Mélenchon d'un côté et Marine Le Pen de l'autre ? Moi, je ne veux pas de ça." Reprenant une formule soigneusement pensée, bien ciselée et consciencieusement répétée, Laurent Wauquiez a fustigé le "marigot d'opportunistes" constituée par LREM, et à côté duquel une "droite républicaine" forte, que lui-même compte incarner, aurait toute sa place.