Laurent Wauquiez, numéro deux du parti Les Républicains, a affirmé que ce n'était "pas à la France de s'adapter aux étrangers mais aux étrangers de s'adapter à la France", dimanche, lors du Conseil national de son parti à Paris. La réunion s’est terminée en milieu de journée par un discours de Nicolas Sarkozy, président du mouvement.
"Il y a un danger de délitement culturel et politique". Lors d'un discours au ton volontaire, qui lui a valu une ovation debout des conseillers nationaux présents, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a mis en garde contre la situation du "pays en train de se défaire". "Arrêtons de chercher à plaire aux sondages et aux médias. Il ne s'agit pas seulement de la conquête du pouvoir mais de quelque chose de plus profond (...) Il y a un danger de délitement culturel et politique" en France. "Ce n'est pas à la France de s'adapter aux étrangers, c'est aux étrangers de s'adapter à la France", a-t-il dit.
"Nous sommes de droite, nous n'avons pas à nous en excuser". "La droite ne doit pas être une pâle copie de la gauche, les déficits en moins", il faut "des politiques qui ont une colonne vertébrale", "nous sommes de droite, nous n'avons pas à nous en excuser", a-t-il ajouté. "J'accuse les socialistes d'avoir trahi les valeurs de la République (...) Le seul que nous ayons envie de voir partir, c'est François Hollande", a-t-il également lancé.
Jean-Pierre Raffarin, ex-président du Conseil national, remplacé samedi par Luc Chatel (élu avec plus de 53% du CN), a ironisé sur ce "discours enflammé mais un peu clivant", proposant d'offrir à M. Wauquiez "le ministère de la fraternité".