Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), a qualifié dimanche La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon de "parti extrémiste", l'accusant de "mettre de l'huile sur le feu" en pleine crise des "gilets jaunes".
"C'est une honte ! C'est une indignité !" "Il ne faut pas donner l'impression" que certaines grandes fortunes françaises comme la famille Mulliez "ne paient pas d'impôts. Je dis ça parce qu'en France, il y a un parti politique extrémiste, qui s'appelle La France insoumise et qui les a pris pour cible", a dénoncé Xavier Bertrand dans l'émission Dimanche en politique diffusée sur France 3 Nord/Pas-de-Calais, France 3 Picardie et France Bleu Nord. "C'est une honte ! C'est une indignité !", a-t-il encore lâché.
Une allusion aux accusations récurrentes lancées par Jean-Luc Mélenchon et d'autres responsables de LFI contre la famille Mulliez. "On n'a pas le droit, les uns et les autres, de jeter en pâture des noms" comme le fait "Monsieur Mélenchon". "On ne donne pas de noms en pâture aux gens !", a martelé Xavier Bertrand, qui entretient, à l'inverse, d'excellentes relations avec le nouveau secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, député du Nord.
"Nous sommes remis en cause les uns les autres." "Je le dis très clairement. Nous, les piliers de la démocratie (...) que ce soit les médias, la justice, les politiques, on doit faire attention parce que nous sommes remis en cause les uns les autres", a-t-il encore mis en garde. Interrogé sur l'une des figures de LFI, François Ruffin, député de la Somme, Xavier Bertrand a dénoncé ses "dernières déclarations" et ses "références à certaines personnes", jugeant qu'il "aurait besoin de sérieusement clarifier les choses".
Une allusion à l'hommage rendu en décembre par François Ruffin à l'enseignant antilibéral Etienne Chouard, très controversé notamment pour son intérêt pour l'essayiste d'extrême droite Alain Soral. "La période est tellement grave, tellement compliquée, qu'il faut faire attention à ce qu'on ne jette pas de l'huile sur le feu" face au "malaise national qui s'est exprimé avec les 'gilets jaunes'", a exhorté Xavier Bertrand.