Pourquoi Anne Hidalgo ne participe pas au congrès du PS à Villeurbanne

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Louis de Raguenel et Jean-Luc Boujon, édité par Gauthier Delomez

La maire de Paris, candidate à l'élection présidentielle de 2022, a annulé sa venue au congrès du PS à Villeurbanne en raison des Journées européennes du patrimoine. Son absence est aussi l'occasion pour Anne Hidalgo de ne pas s'enfermer dans une étiquette socialiste et tenter de rassembler la gauche.

Une absence qui se remarque au congrès du Parti socialiste (PS) de Villeurbanne, près de Lyon. La maire de Paris Anne Hidalgo, candidate à l'élection présidentielle de 2022, est retenue officiellement par les manifestations culturelles autour des Journées européennes du patrimoine. La candidate socialiste a également dédicacé son nouveau livre, Une femme française, dans une librairie parisienne. Certains voient dans son absence au congrès, qui doit entériner la réélection d'Olivier Faure à la tête du parti, une opération politique.

"Je suis là où je suis utile"

"Pour ce qui me concerne, je suis là où je suis utile", explique Anne Hidalgo au micro d'Europe 1. "Je suis fidèle à mon parti mais je suis très libre. Là où je suis utile, c'est plutôt dans la rencontre avec mes concitoyens", affirme la candidate à la la prochaine élection présidentielle.

Son absence auprès des militants du PS ce samedi pose néanmoins question. Mais la maire de Paris balaye ce qu'elle considère comme un faux débat : "Les militants sont très contents de me voir, d'ailleurs il y en a beaucoup ici (dans une librairie parisienne, ndlr). Il n'y a pas de sujet entre les militants et moi, à l'image de Blois". C'est dans le chef-lieu du Loir-et-Cher que le PS a effectué sa rentrée politique, en compagnie d'Anne Hidalgo.

Réconcilier toutes les gauches

Toutefois, la candidate à la présidence de la République a toutes les raisons de manquer à l'appel du congrès de Villeurbanne. La maire de Paris est presque assurée d'avoir le soutien du parti. De plus, sur un plan plus tactique, Anne Hidalgo ne veut surtout pas être prisonnière du PS. Elle veut faire ce qu’elle veut, s’exprimer comme elle le souhaite sans être poussée par un quelconque apparatchik. Elle a surtout de la méfiance à l’égard de ce mouvement qui se cherche, et dont un de ses membre importants, l’ancien ministre François Rebsamen, vient de claquer la porte car il le considère sectaire.

Enfin, même si elle est actuellement en bas dans les sondages, sans grande chance de l'emporter, Anne Hidalgo a très envie de reproduire la formule magique qui lui a permis de gagner les municipales dans la capitale. C’est-à-dire de faire le rassemblement de toutes les gauches, mêmes les plus irréconciliables, de la gauche républicaine aux communistes. Pour faire simple, elle a besoin de tout sauf d’une étiquette.