Le gouvernement ira jusqu'au bout. Après plusieurs jours d'atermoiements, le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé mardi sur TF1 la volonté de l'exécutif de mettre en application la réforme du prélèvement à la source au 1er janvier 2019. Une révolution dont se méfie Valérie Pécresse, la présidente LR de la région Île-de-France. "Je mets en garde le gouvernement en termes économiques. En net net [sic] à la fin du mois, on va s'apercevoir que l'on est en overdose fiscale", a-t-elle averti mercredi, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.
Un "malaise fiscal". Pour l'élue, cette réforme va rendre plus écrasant le poids de l’impôt sur les contribuables, puisqu'elle va d'abord se manifester par une baisse du chiffre en bas de leur fiche de paie. "Le problème du prélèvement à la source, ça n'est pas que c'est complexe, ou qu'il risque d'y avoir des bugs, il y en aura sûrement. Le sujet est simple : les Français vont s'apercevoir du malaise fiscal que nous vivons", pointe-telle. "Et aujourd'hui, le gouvernement est au pied du mur pour baisser les impôts", ajoute Valérie Pécresse.
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Une mesure coûteuse et complexe. Pour l’ancienne ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, rendre obligatoire la mensualisation de l'impôt aurait coûté moins cher à l'Etat et aux entreprises. "Ça fait des mois que je dis que l'on aurait pu économiser beaucoup d'argent et de complexité pour les entreprises en faisant la mensualisation obligatoire ; c'est l'obligation de payer tous les mois ses impôts, avec un an de décalage. Ça aurait été beaucoup plus simple", plaide-t-elle.