Alors que l'Elysée promet d'"aller vite" pour choisir enfin un Premier ministre après 45 jours de crise politique, Emmanuel Macron enchaîne les consultations et maintient un flou autour de sa décision.
Poussé à rechercher un Premier ministre hors de son camp, conséquence de la dissolution, Emmanuel Macron affronte également une situation délicate avec ses propres soutiens, entre les velléités d'indépendance grandissantes d'Horizons et un Gabriel Attal en pleine émancipation. Alors qu'une fenêtre de tir pour la nomination d'un Premier ministre semblait se dessiner, il va certainement falloir patienter encore un peu.
"C'est pire qu'un secret d'État", confie un ministre de premier plan dans le flou total à propos du calendrier et du nom du futur locataire de Matignon. Emmanuel Macron tâtonne. Retiré ce week-end dans la résidence présidentielle de La Lanterne, il continue de plancher sur les différents scénarios.
Et alors que certains de ses proches l'appelaient à faire connaître sa décision ce dimanche dans son entourage, on explique désormais que l'identité du prochain Premier ministre ne devrait pas être dévoilée avant lundi soir ou mardi. Il ne faut pas parasiter la rentrée scolaire, explique un stratège de la Macronie.
Des hypothèses classées à gauche
L'hypothèse Bernard Cazeneuve reste la plus fréquemment citée, mais rien n'est acté. Le président de la République, Emmanuel Macron, doit d'ailleurs recevoir l'ancien Premier ministre de François Hollande, ce lundi. D'autres noms de personnalités, plutôt classés à gauche, circulent, comme ceux du maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, du patron de la Caisse des dépôts, Eric Lombard, ou encore du président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, Didier Migaud. Reste à savoir si l'appel de Nicolas Sarkozy en faveur de la nomination d'un Premier ministre de droite sera finalement entendu.