Le vice-président de LR, Laurent Wauquiez, a déclaré samedi qu'il fallait "plusieurs candidats" à la présidence des Républicains, alors qu'il est aujourd'hui le seul à être assuré d'avoir les parrainages nécessaires.
"On a besoin qu'il y ait plusieurs candidats", a déclaré Laurent Wauquiez, à l'occasion de la 4e fête de la Violette, organisée par la Droite forte du député LR Guillaume Peltier, à Souvigny-en-Sologne, dans le Loir-et-Cher. "Daniel Fasquelle (député et lui aussi candidat, ndlr) est là. J'ai beaucoup d'estime pour lui. Il doit obtenir des parrainages", a-t-il lancé. "Il y a un débat. Il y a une élection mais les divisions c'est fini".
Des six candidats à la candidature pour la présidence de LR - le scrutin est programmé le 10 décembre (et le 17 en cas de second tour)- seul le vice-président du parti est assuré de réunir les parrainages nécessaires. "On construit. On met ensemble toutes les énergies de notre famille politique (...) Ne renoncez pas à vos valeurs", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes devant une assistance d'environ 800 personnes, assises sur des bottes de paille dans une ambiance champêtre.
Wauquiez, seul capable d'aider une "droite convalescente" ? Dans une interview au Parisien de samedi, Guillaume Peltier a réitéré son soutien à Laurent Wauquiez, capable selon lui d'aider "une droite convalescente" et qui a perdu de vue les "aspirations profondes des Français, notamment ceux des catégories rurales et populaires". "Le grand défi, c'est de parler à la France des oubliés, pas celle des élites que défend monsieur Macron. Et Laurent Wauquiez est capable de le faire", a-t-il ajouté.
"Nous avons été trahis". "Tant que nous serons aux responsabilités de notre famille politique, il n'y aura jamais d'alliance avec des élus du FN. Jamais! Mais je revendique aussi le droit de pouvoir parler à ceux que nous avons déçus et qui sont allés voter pour le Front National", a ajouté Laurent Wauquiez devant des militants, arborant pour beaucoup de petits drapeaux tricolores. "Nous n'avons pas seulement perdu une élection, nous avons été trahis", a-t-il également lancé en référence au ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin, issu du même parti, et qui l'a accusé de vouloir faire basculer LR dans la "droite extrême".
"Il y a eu le pire de la politique française: ceux qui se vendent, ceux qui disent l'inverse de ce qu'ils disaient hier pour un plat de lentilles, pour monter un petit bâton d'échelle sur l'aune de leurs ambitions personnelles. Ce ne sont pas des accidents ou des aventures personnelles: c'est le reflet de ce que nous devons combattre, de ce poison qui s'est instillé dans notre famille politique. Les traîtres n'ont plus rien à faire dans notre famille politique", a-t-il fustigé.