Le calendrier se précise. L'ancien ministre de l'Économie et fondateur du mouvement En Marche, Emmanuel Macron, a déclaré dimanche lors d'un déplacement à Tunis qu'il se prononcerait "d'ici Noël" sur une candidature à la présidentielle de 2017. "Je prendrai ma décision d'ici Noël", a dit Emmanuel Macron à quelques journalistes, en marge de ce déplacement de deux jours, le premier "hors de l'Union européenne" depuis son départ de Bercy. Selon le Journal du Dimanche, l'ancien ministre, qui a réuni samedi à Paris les cadres d'En Marche, est pressé de se déclarer par ses "proches" et une annonce pourrait intervenir "avant fin novembre". Emmanuel Macron a rétorqué vouloir "faire les choses avec méthode et conviction", évoquant "des préalables qui tenaient" à son mouvement.
Il critique le processus des primaires. "Je voulais que cette force politique puisse durer au-delà de toutes les échéances, et je crois que nous avons acquis cette solidité. Ensuite je voulais que les choses soient claires sur le fond, je crois qu'elles le sont", a-t-il avancé. Il a notamment fait valoir qu'En Marche comptait désormais "92.000 membres". "Maintenant, c'est aussi une question de cristallisation personnelle : ce ne sont pas des engagements qu'on prend à la légère", a-t-il enchaîné.
En attendant, Emmanuel Macron a de nouveau critiqué le processus des primaires, à droite comme à gauche. A droite, il a raillé les "divergences idéologiques profondes" entre "les deux principaux candidats", Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. "Ces responsables politiques, il est presque étonnant qu'ils partagent aujourd'hui le même parti", et cela "laisse à penser que de toute façon il ne pourra y avoir d'accord ensuite, sauf à ce que les gens ne croient plus en rien", a-t-il clamé.
Premier déplacement hors de l'UE. Sur sa présence à Tunis, Emmanuel Macron a exprimé son souhait de "montrer son soutien" à "un pays "exemplaire à plusieurs égards", ainsi en terme de "réussite démocratique" depuis la révolution de 2011, point de départ du Printemps arabe. Alors qu'il a rencontré des membres du quartette tunisien prix Nobel de la paix 2015 ainsi que le ministre de la Coopération Fadhel Abdelkéfi, il a assuré ne pas être en quête d'un "statut" à l'international. En soirée, Emmanuel Macron a animé une rencontre avec des Français résidant en Tunisie, "une manière de venir expliquer ce que je suis en train de conduire, les valeurs que nous portons". "J'aurai l'occasion dans les prochaines semaines de faire d'autres déplacements" à l'étranger, a-t-il ajouté.
Avec Abdessattar Ben Moussa, prix Nobel de la Paix et ancien président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme. pic.twitter.com/fe6kPL9ROR
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 6 novembre 2016