Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017, plus de six Français sur dix (64%) se déclarent davantage préoccupés par les thèmes économiques et sociaux que par l'identité et la sécurité, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié samedi. Seuls 35% des sondés considèrent que les propositions des candidats à l'élection présidentielle "pour défendre l'identité française, la sécurité et lutter contre l'islam radical" comptent plus que celles "pour redresser l'économie, réduire le chômage et lutter contre les inégalités sociales". 1% des personnes interrogées se déclarent sans opinion.
Plus on vote à gauche, plus les questions économiques comptent. Ce sont les sympathisants de gauche qui mettent le plus l'accent sur les thèmes économiques et sociaux (83%), contre 62% des sympathisants de la droite et du centre. A l'inverse, les partisans du Front national sont seulement 24% à se déclarer davantage préoccupés par les questions économiques. Les thèmes identitaires et sécuritaires comptent plus pour 76% d'entre eux.
Quelles pistes privilégiées pour relancer l'activité ? Pour redresser l'économie française, 83% des sondés soutiennent la proposition de "réserver 80% des marchés publics aux PME exerçant leur activité en France". Les trois quarts des personnes interrogées trouvent judicieux de "réduire de 100 milliards d'euros les dépenses publiques en cinq ans". La baisse de 10% de l'impôt sur le revenu remporte l'adhésion de 72% des sondés. En revanche, certaines mesures proposées sont majoritairement jugées inefficaces, comme la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (72% des sondés) et la sortie de l'euro (73%).
Le sondage souligne à nouveau la défiance des Français à l'égard des partis politiques. 48% des personnes interrogées ne font ni confiance au Parti socialiste, ni au parti Les Républicains, ni au Front national "pour redresser l'économie et réduire le chômage". Les autres partis politiques ne sont pas cités.
Enquête réalisée en ligne les 29 et 30 août auprès d'un échantillon de 1.002 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.