L’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’est rendu, à l’appel de l'ex-LR Christophe Béchu, aux ateliers de l’association "la République des maires" vendredi matin à Angers. Une rencontre à huis-clos avec des élus de la droite et du centre Macron-compatibles... qui pourraient soutenir le maire du Havre en 2022 ? "Le temps n’est pas venu pour les aventures personnelles", aurait répondu l'intéressé.
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"Plus que jamais, il considère que les aventures personnelles ne servent à rien"
Malgré sa popularité insolente et ceux qui rêvent de le voir candidat en 2022, pas question pour l’ancien Premier ministre d’attiser la moindre rivalité avec Emmanuel Macron. Édouard Philippe "s'inscrit parfaitement dans cette logique de dépassement qui a été initiée par le président de la République", explique le député LREM Thierry Solère, proche du maire du Havre et qui s'est chargé de rapporter à la presse les propos de l'ancien locataire de Matignon, qui ne s'est exprimé qu'une seule fois dans les médias depuis qu'il a quitté son poste.
"Plus que jamais, il considère que les aventures personnelles ne servent à rien et ce qu'il faut, c'est produire des idées et donc travailler", continue l'ancien questeur de l'Assemblée nationale. Travailler, oui, mais en restant loyal au chef de l'Etat, assure le maire d’Angers Christophe Béchu, qui a été réélu dans sa ville en juillet sur une liste comportant des marcheurs mais aussi des LR.
"Il a redit à quel point il était resté fidèle à l'esprit de 2017", explique l'élu, tout en insistant sur "le triptyque porté par Emmanuel Macron et repris par Édouard Philippe : le pays a besoin d'audace, de dépassement et de réformes."
"Il est là pour garder les élus de droite et du centre dans l’orbite du président"
Discret, reparti rapidement en fin de matinée, Édouard Philippe entretient tranquillement son réseau d’élus de droite et du centre. "Il est là pour les garder dans l’orbite du président", confie un de ses proches, "car il ne faut pas laisser dans la nature ceux qui pourraient être tentés d’aller voir ailleurs." Du côté de Xavier Bertrand par exemple, qui a sur Europe 1 dimanche rappelé sa "détermination à être candidat".
Édouard Philippe, lui, laisse encore planer le doute sur sa participation à la course de petits chevaux. À ce stade, elle est exclue. Mais le maire du Havre sait qu'il pourrait avoir, s'il le souhait, une écurie en ordre de marche derrière lui.