"Je voterais Éric Zemmour, très clairement", a assuré Éric Ciotti, interrogé lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro sur son choix en cas de second tour Macron - Zemmour en avril 2022. Éric Zemmour "défend aujourd'hui des idées que pour la plupart je partage", notamment "le constat d'un déclin de notre pays", a souligné le député LR.
Quant aux "condamnations" dont a fait l'objet Éric Zemmour, notamment 10.000 euros d'amende pour "provocation à la haine raciale" et "injures publiques à caractère raciste", elles iraient "beaucoup trop loin" selon Éric Ciotti. Mais "nous n'avons pas la même histoire, les mêmes appartenances", a nuancé l'élu des Alpes-Maritimes, en rappelant avoir "adhéré à 16 ans" à la "famille gaulliste".
"Je ne pense pas qu'Éric Zemmour pourrait gagner ce match"
Et "il y a des sujets sur lesquels je ne suis pas en phase" comme "son analyse sur la place des femmes dans la société", a-t-il poursuivi. "Le seul candidat qui peut gagner cette élection, qui peut troubler le duel entre Monsieur Macron et Madame Le Pen, (...) c'est le candidat de la droite républicaine et je ne pense pas qu'Éric Zemmour pourrait gagner ce match, je le dis aussi très clairement", a affirmé Éric Ciotti. Lui qui avait glissé un bulletin nul dans l'urne lors du deuxième tour en 2017 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a aussi indiqué qu'il "reproduirai(t) ce vote" si le scénario venait à se répéter en 2022.
Éric Ciotti appelle à "l'esprit de responsabilité de chacun"
Pour l'heure, ils sont cinq prétendants à une éventuelle primaire (Éric Ciotti, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Philippe Juvin, Denis Payre), auxquels il faut ajouter Xavier Bertrand, qui n'a pas souhaité y participer mais postule pour être le candidat de la droite à la présidentielle. "Au final, quel que soit le chemin emprunté, je suis convaincu que dans quelques semaines, au pire, dans quelques mois, nous aurons un candidat de la droite républicaine", a aussi déclaré Éric Ciotti, en appelant à "l'esprit de responsabilité de chacun".
Éric Ciotti a par ailleurs martelé sa volonté de "déstabiliser" autant les "trafics" de drogue, par des "enquêtes judiciaires très lourdes", que les "consommateurs" eux-mêmes, en portant "à 1.000 euros" l'amende forfaitaire pour toute consommation de cannabis. "Il faut déstabiliser la consommation parce qu'autrement, si on continue, plus il y aura de demandes, plus il y aura d'offre", a fait valoir l'élu des Alpes-Maritimes. Dans ce cadre, Éric Ciotti a aussi appelé à mener "une action diplomatique" vis-à-vis du Maroc, accusé d'entretenir "quasiment une production d'Etat" dans "la région du Rif", au nord du pays. Il faut dire "à nos amis marocains, on ne peut plus tolérer ça", car sinon "on aura des arrivées massives, de l'autre côté on a une consommation massive et aujourd'hui on a des policiers qui s'épuisent et qui n'arrivent pas à réguler ça", a-t-il plaidé.