La République en marche peut-elle se transformer en une fédération regroupant tous les alliés de la macronie ? Une "maison commune" sous forme de "confédération" des centres ? Ces termes ont souvent été employés chez les soutiens d’Emmanuel Macron, à huit mois de l’élection présidentielle de 2022. Pourtant, fusionner pour mieux régner n’est pas un programme à l’ordre du jour, selon Stanislas Gerini. Le délégué général de La République en Marche était invité dans la matinale d’Europe 1, mercredi.
"Je ne crois pas que la République en Marche à vocation à être dissoute aujourd'hui", assure Stanislas Guerini au micro d’Europe 1, mercredi. "C'est un mouvement qui a fédéré dès 2017 des citoyens qui doivent continuer à s'exprimer en soutien du président de la République, en soutien de la majorité présidentielle", reprend-t-il.
"Nous allons continuer à être des artisans du dépassement politique"
Et pour cause, le regroupement des partis du centre n’a jamais vraiment vu le jour. Selon un article du journal Libération, la "fédération", un temps imaginée par le Premier ministre Jean Castex ou encore le conseiller du président Stéphane Séjourné, censée accueillir tous les alliés des marcheurs, n’a pas été validée par tous. Notamment pour un soutien de taille : le Modem de François Bayrou.
Ce rapprochement entre les centres, la République en marche aimerait tout de même l’essayer pour la présidentielle de 2022. Emmanuel Macron doit être à la tête d’une coalition, selon les marcheurs. "Nous allons continuer à être des artisans du dépassement politique", assure Stanislas Gerini sur Europe 1 tout en expliquant que La République en marche doit continuer d’exister seule. "Je crois que la force des marcheurs, cette énergie citoyenne là, elle doit continuer à exister et être au centre de la majorité présidentielle", poursuit le délégué général de LREM.
"Les résultats n’ont pas été au rendez-vous"
Mais la République en marche est-elle viable sans ses alliés centristes ? Lors des dernières élections, le mouvement d’Emmanuel Macron n’a pas brillé. Aux régionales, aucun marcheur n’est arrivé en tête et le pourcentage des votes en faveur de LREM a rarement dépassé les 15%. "Les résultats n’ont pas été au rendez-vous", concède Stanislas Guerini. Avant d’ajouter : "mais je ne crois pas que ce soit un problème d’énergie militante".
Pour le patron de LREM, il s’agit d’un "problème d’ancrage" local. "Nous allons nous mobiliser dès cette rentrée pour aller écouter les Français", assure-t-il. Avant ses vacances au fort de Brégançon, le chef de l’Etat avait d’ailleurs déjà commencé un tour de France politique pour reprendre le pouls du pays. Du Lot à la Drôme en passant par la Polynésie française... selon de nombreux observateurs, Emmanuel Macron s’est d’ores et déjà lancé dans une campagne qui ne dit pas son nom.