Une nouvelle réunion se tient lundi entre les partis de gauche pour essayer de se mettre d'accord en vue de la présidentielle. Pas de photo de famille cette fois, puisque la réunion aura lieu en visioconférence, mais le dialogue initié par une première rencontre en avril va donc se poursuivre, alors que des dissensions se sont déjà manifestées au cours des dernières semaines.
"Est-ce qu'il y aura des divergences qui subsisteront ? Oui"
L'objectif de cette réunion sera de discuter avec la société civile du contenu d'un éventuel programme commun, via l'audition de plateformes citoyennes. "Si on se rassemble, il faut que l'on sache sur quoi", explique Sandrine Rousseau, candidate à la primaire des écologistes. Certains, plus que d'autres, avaient affiché leur volonté de travailler à l'union à l'issue de la première réunion, comme l'écologiste Yannick Jadot et Olivier Faure, le patron du PS, qui était l'invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche.
"Il y a des gens, nombreux, pour ne pas dire très majoritaires à gauche, qui souhaitent le rassemblement, et qui souhaitent le faire sur des bases les plus claires possibles. Est-ce qu'on sera en accord sur tous les sujets ? Non. Est-ce qu'il y aura des divergences qui subsisteront ? Oui", a averti le socialiste.
Le soutien à la manifestation des policiers divise
Mais ces divergences seront-elles surmontables ? "On y va très clairement pour demander des explications", martèle l'insoumis Eric Coquerel, en référence à la manifestation des policiers la semaine dernière, qui a cristallisé les divisions à gauche sur la question sécuritaire. Jean-Luc Mélenchon, qui critique régulièrement la volonté d'union, ne sera, sans surprise, pas présent. Les écologistes, qui se sont réunis dimanche avant la réunion de lundi, ont réaffirmé leur volonté de rassembler, mais autour de l'écologie politique. Bref, le chemin est encore long avant de parler d'union.