En déplacement en Seine-Saint-Denis, le candidat à la présidentielle de 2022 Xavier Bertrand a présenté le troisième grand axe de sa campagne en plaidant pour "une société du travail". Le président de la région Hauts-de-France souhaite améliorer les revenus des salariés grâce à l'exonération des heures supplémentaires et avec une nouvelle prime.
Xavier Bertrand, candidat ex-LR à la présidentielle, a plaidé samedi pour "une société du travail", en développant son projet de "prime du travail" et d'exonération des heures supplémentaires. "Élu président, j'agirai sans relâche pour une société du travail", a-t-il promis à Saint-Denis dans un discours précisant le troisième grand axe de sa campagne, après le "rétablissement de l'autorité" et la "République des territoires".
"Depuis des années, je perçois, derrière l'extrême dignité de ceux qui n'y arrivent plus, malgré leur travail et leurs efforts, un sentiment d'abandon sans pareil", a ajouté Xavier Bertrand, en s'adressant à "ceux qui se rendent compte que trop souvent le travail paie moins que l'assistanat".
"Nos compatriotes veulent un Président qui les comprenne"
Vilipendant la gauche "qui a oublié les travailleurs" et "les extrêmes qui cherchent à exploiter leur colère rentrée", il a aussi taclé Emmanuel Macron "qui n'a jamais compris ni entendu la détresse de ceux qui, malgré leur salaire, n'arrivent pas à joindre les deux bouts". "Le tumulte politique et médiatique n'est rien par rapport à la responsabilité qui est la mienne d'apporter des solutions concrètes aux Français", a-t-il ajouté, alors que l'actualité a été phagocytée ces dernières semaines par la percée du polémiste Eric Zemmour, donné devant tous les candidats de droite dans un sondage paru vendredi.
"Nos compatriotes veulent un Président qui les comprenne, qui entende leurs difficultés", a-t-il ajouté, avant de préciser les trois chantiers qu'il avait déjà présenté jeudi soir sur France 2. "Avant la fin de l'année 2022, tous les salariés travaillant à temps complet toucheront au moins 1.500 euros nets par mois", avec une "prime au travail" qui "sera versée directement, quels que soient les revenus du conjoint".
"Juste partage de la valeur dans l'entreprise"
Pour "libérer le temps de travail", il a estimé que les heures travaillées au-delà de 35h devaient être "clairement sans impôt et sans charge sociale". Enfin, il faut un "juste partage de la valeur dans l'entreprise", avec une facilitation des primes (jusqu'à 2.000 euros" dans les entreprises de moins de 11 salariés). "Dans les entreprises de plus de 250 salariés, il ne pourra plus y avoir de versement de dividendes aux actionnaires s'il n'y a pas un plus accordé aux salarié", a-t-il affirmé, dans ce discours clos par une Marseillaise.
Alors que Xavier Bertrand est hostile à toute primaire à droite, le parti LR a décidé samedi dernier que son candidat à la présidentielle serait désigné en congrès, c'est-à-dire par un vote des seuls militants, auquel les quatre autres candidats en lice - Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin - sont prêts à participer.