Fillon 1:05
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Jean-Sébastien Soldaïni et Aurélie Herbemont , modifié à
Au lendemain de la défaite du candidat de la droite, les ténors préparent la suite dans une ambiance à couteaux tirés.

La guerre est déclarée. Après l'écrasante défaite de François Fillon (19,91% des voix, selon les résultats définitifs), les couteaux sont de sortie à droite. On s'attendait à ce que les juppéistes dégainent les premiers, mais les coups arrivent finalement des plus proches soutiens du candidat LR. Quarante minutes seulement après la publication des premiers résultats, François Baroin, pressenti pour prendre la tête de Matignon en cas de victoire de son camp, affirme : "Il n'y a pas eu une erreur, celle de se maintenir après les affaires, il y a eu plusieurs erreurs."

 

"Fiasco lamentable." Même son de cloche chez le sarkozyste Eric Woerth, les pincettes en moins. "Ce n'est pas la droite et le centre qui ont perdu, c'est François Fillon. Ce sont les affaires qui ont plombé cette campagne... Cette élection, on aurait dû la gagner, c'est quand même un désastre", confie l'ancien ministre, au micro d'Europe 1. De son côté, Georges Fenech, celui qui avait ouvert le feu lors des révélations du Canardenchaîné, parle de l'"obstination de François Fillon et de ceux qui lui ont apporté un soutien aveugle". Du velours comparé aux critiques de Jean-François Copé, adversaire de François Fillon pour prendre la tête de l'UMP en 2012. "Le combat était réputé imperdable, il se termine dans un fiasco lamentable", tacle le député-maire de Meaux. 

Faire bonne figure pour les législatives. Si l'avenir s'annonce très compliqué pour la droite, les ténors s'étaient préparés à ce scénario catastrophe. Le Bureau politique se réunit lundi à 17 heures pour préparer le second tour et se projeter en vue des législatives. La droite, sonnée par son élimination, ne veut pas se déchirer sur la question du second tour et devrait suivre la consigne de François Fillon de voter pour Emmanuel Macron. La droite a aussi un objectif : rester unis pour tenter de remporter les législatives. 


La guerre est déclarée à droitepar Europe1fr