Deux salles, deux ambiances. À Laon, dans l'Aisne, deux réunions publiques se sont tenus lundi soir à 300 mètres d'écart, l'une pour le candidat Éric Zemmour, et l'autre pour les partisans d'Emmanuel Macron. À cinq jours du premier tour de la présidentielle, les deux camps se sont tirés la bourre, sans se croiser.
"Je vous demande de vous mobiliser !" Sous les drapeaux bleu blanc rouge qui flottent au dessus d'une salle de 250 sympathisants, les porte parole d'Éric Zemmour, comme Benjamin Cauchy, galvanisent les troupes. Celles-ci sont convaincues de pouvoir faire mentir les sondages dans la dernière ligne droite.
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"Évidemment, nous, nous allons continuer à battre le terrain, à battre les estrades pour expliquer aux Français le projet d'Éric Zemmour. Nous sommes vraiment convaincus et motivés et nous ne regardons pas les sondages, nous sommes confiants." L'enthousiasme est intact chez Stéphane, qui voit son candidat s'inscrire dans la durée. "Il y a la présidentielle mais il y a la suite. Je pense que Zemmour, ça n'est qu'un début. Pour moi, ça peut être durable", a-t-il affirmé.
Une réunion en comité restreint côté LREM
"Je suis très heureux qu'on puisse avoir un moment pour parler du projet." Ambiance bien plus feutrée à 300 mètres des partisans d'Eric Zemmour. Ici, pas de Marseillaise ni de slogans. Une trentaine de militants de La République en marche se sont réunis pour un échange avec Stanislas Guérini. Ce format minimaliste est assumé par le responsable de la mobilisation. "C'est le but. Ça permet au public de pouvoir leur poser directement des questions. En comité restreint, les échanges sont beaucoup plus conviviales."
Une campagne en profondeur tout aussi efficace, assure la députée République en marche, Aude Bono-Vandorme : "Je trouve que ces échanges nous permettent à nous de peut être améliorer un peu ce que l'on va faire pour le prochain mandat. Le ressenti du terrain, on ne fonctionne qu'avec ça".
Malgré la proximité des deux réunions, les sympathisants des deux camps ne se sont pas croisés. Ils n'avaient de toute façon pas grand chose à se dire.