Son soutien ira à Éric Zemmour, et non à Valérie Pécresse. C'est la déclaration choc de Guillaume Peltier, député du Loir-et-Cher, dimanche sur Europe 1. Dans la foulée, Christian Jacob a annoncé l'exclusion du désormais ex-numéro 2 des Républicains, et les réactions politiques n'ont pas tarder à pleuvoir. Éric Ciotti, que le député a soutenu au second tour de la primaire, s'est dit déçu de son attitude et parle même de "faute lourde". Dans l’équipe de campagne de Valérie Pécresse, on préfère minimiser : il s'agit plus d'un retour aux sources de Guillaume Peltier qu’une défection, en référence au parcours politique du député.
Marine Le Pen tacle la "malédiction Peltier"
Avant d'être un soutien à Nicolas Sarkozy, Guillaume Peltier a débuté au Front national, et a notamment soutenu Philippe de Villiers. En déplacement à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, Marine le Pen a réagi en ironisant face aux micros : "Là où Peltier passe, les campagnes trépassent". Puis, la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle a cité l’ensemble des personnalités politiques auxquelles il a apporté son soutien, et qui ont toutes échoué aux suffrages convoités : "Mégret, de Villiers, Sarkozy, Bertrand ou encore Ciotti".
Marine Le Pen s'est même permis de conseiller à Éric Zemmour "d’aller allumer un cierge" s’il veut survivre à la "malédiction Peltier". En petit comité, la candidate l’assure : "Peltier a frappé à ma porte il y a quelques semaines, mais je ne l’ai pas ouverte", et de poursuivre : "Il a commencé chez nous, au Front national de la jeunesse, on le connait".
Zemmour accueille celui qui veut être un pont entre LR et RN
L'équipe d’Éric Zemmour, quant à elle, jubile. Ce ralliement est important, et le candidat veut le montrer. Ses adversaires soulignent constamment que sa candidature n’est qu’une aventure solitaire, c’est donc l’occasion rêvée de montrer que ce n’est pas le cas. Quelques minutes après la prise de position de Guillaume Peltier, l'ex-polémiste a communiqué, saluant "un tournant dans la campagne". Éric Zemmour a fait de l’union des droites l’un de ses mantras. Il veut être un pont entre LR et le RN et se dit l’héritier du RPR. Guillaume Peltier symbolise tout cela. Preuve de son importance dans la stratégie de l'essayiste : il va être nommé porte-parole du parti Reconquête.