"Notre objectif est de permettre au suffrage universel de s'exprimer librement et sereinement." Et pour cela, le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl annonce le déploiement d'un dispositif renforcé pour l'élection présidentielle, la première organisée sous état d'urgence. "Plus de 50.000 policiers et gendarmes sont mobilisés", explique-t-il dans un entretien au Journal du dimanche. "À quoi s'ajoutent les militaires de l'opération Sentinelle".
"La République ne saurait tolérer des troubles à l'ordre public". "Aucune menace n'est écartée", assure Matthias Fekl, interrogé spécifiquement sur une éventuelle attaque terroriste le jour du scrutin. En cas de qualification de Marine Le Pen pour le second tour, qui pourrait entraîner de violentes réactions, "la République ne saurait tolérer des troubles à l'ordre public", prévient-il. Quant à une éventuelle cyberattaque, elle a été anticipée par le "renforcement de la sécurisation de la transmission des résultats".
"Ce n'est pas parce que les sondages sont mauvais que je change d'avis"
Matthias Fekl renouvelle son soutien à Benoît Hamon dans cet entretien. "Je rappelle que tout le monde s'était engagé à respecter le résultat des primaires", explique le ministre de l'Intérieur, qui a abandonné ses responsabilités dans la campagne au moment de rejoindre la Place Beauvau. "Et ce n'est pas parce que les sondages sont mauvais que je change d'avis." Les dernières enquêtes d'opinion placent Benoît Hamon sous la barre des 10% d'intentions de vote au premier tour, très loin du quatuor de tête.