Marine Le Pen a choisi l'offensive dimanche soir pour reconnaître sa défaite au second tour de l'élection présidentielle. La candidate du Front national, qui a recueilli environ 35% des voix, s'est revendiquée comme "première force d'opposition au nouveau président", saluant "un résultat historique et massif". "Les forces politiques qui ont pris la responsabilité de faire élire M. Macron sont discréditées elles-mêmes et ont perdu toute légitimité à représenter une force d'alternance ou même d'opposition crédible", a-t-elle ajouté.
Nouveau "clivage". "Le premier tour a entériné une décomposition majeure de la vie politique française par l'élimination des partis anciens. Le second tour organise une recomposition politique de grande ampleur autour du clivage entre les patriotes et les mondialistes", a aussi estimé Marine Le Pen, évoquant ensuite les législatives. "Je serai à la tête du combat de ce combat afin de réunir tous ceux qui veulent choisir la France", a annoncé la finaliste de la présidentielle.
Vers une "transformation profonde" du FN. Marine Le Pen a également annoncé du changement pour le Front national. "Je proposerai d’engager une transformation profonde de notre mouvement", a-t-elle lancé. "Le Front National, qui s'est engagé dans une stratégie d'alliances, doit se renouveler profondément afin d'être à la hauteur (...) des attentes des Français", a-t-elle poursuivi. "J'appelle tous les patriotes à nous rejoindre, afin de participer au combat politique décisif qui commence."