Les Républicains vont proposer à leurs militants deux méthodes - congrès ou primaire - pour choisir leur candidat à la présidentielle, a affirmé mardi le président de LR Christian Jacob. LR réunira ses adhérents le 25 septembre pour un congrès dématérialisé, où ils seront appelés à choisir entre "deux méthodes de désignation", a expliqué le patron des Républicains dans un message aux militants. La première serait "un système ouvert aux militants, aux adhérents à jour de cotisation et sympathisants qui se reconnaissent dans les valeurs de la droite et du centre", a-t-il ensuite expliqué à des journalistes.
82.000 adhérents à jour de cotisation
Ce système s'apparente à la primaire, malgré les réticences de la direction de LR, et il est muni de "garde-fous": le vote nécessitera une inscription préalable et les votants devront accepter que le fichier puisse être réutilisé ultérieurement, précise-t-on au parti. Deuxième option : organiser "un congrès des militants à jour de cotisation qui désigneront le candidat", selon Christian Jacob.
LR, qui comptait 82.000 adhérents fin août, travaille sur le calendrier exact et sur les modalités du vote, notamment sur le corps électoral, pour voir "si on l'ouvre à certains partis qui en feraient la demande" tels que l'UDI ou les Centristes par exemple, explique-t-on au parti.
Bertrand à la rencontre des militants LR
Le choix se fera entre les candidats qui auront réuni 250 parrainages, avec pour échéance fin novembre début décembre, ce qui est "le calendrier des précédentes présidentielles", explique Annie Genevard, la numéro 2 de LR. Le congrès est "ce qui a prévalu dans le passé", rappelle le secrétaire général du parti Aurélien Pradié, qui espère voir se dégager "un candidat évident" d'ici le vote. Le bureau politique de LR, qui se réunira le 22 septembre, doit encore entériner ces dispositions, avant le congrès électronique prévu le 25.
À sept mois de la présidentielle, la droite doit régler l'épineuse question de son candidat, alors que Xavier Bertrand, qui refuse toute primaire, est lancé dans la course depuis mars. L'idée d'un départage est en revanche acceptée par quatre autres prétendants potentiels - Valérie Pécresse (ex-LR), Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin. Xavier Bertrand, qui a quitté LR en 2017, est en tête des sondages à droite mais il n'écrase par le match. "Jamais je ne ferai perdre mon camp", a-t-il répété au Figaro mardi, en assurant qu'il irait "dès le mois de septembre à la rencontre des adhérents LR pour exposer (son) projet".