Le député LR des Alpes maritimes Eric Ciotti a annoncé jeudi qu'il serait candidat à la primaire de la droite, pour porter "clairement, fortement, sans honte" des idées de "droite forte" dans la course à la présidentielle de 2022. "Mon cap est à droite et mon objectif est simple : que la France reste la France", a affirmé sur BFMTV et RMC Eric Ciotti qui veut "porter un projet pour plus d'autorité, plus de liberté, plus d'identité" dans cette primaire pour laquelle Valérie Pécresse et Philippe Juvin sont déjà candidats déclarés, en dépit du refus de Xavier Bertrand de se soumettre à tout processus de départage.
"Je suis de droite, je ne m'excuse pas de l'être et je crois que nous devons avoir ce message dans la primaire" de la droite et du centre que LR se résoudra à organiser fin novembre si les différents candidats potentiels ne parviennent pas à se mettre d'accord entre eux. Expliquant avoir pris sa décision parce qu'"il n'y a pas un candidat qui rassemble toutes les qualités d'un leader vers lequel tout le monde converge", il s'est inquiété de voir "la France décliner au plan industriel", la "violence gagner nos quartiers" et "le communautarisme islamiste continuer à gagner des territoires", alors que les Français sont "empoisonnés par une bureaucratie paralysante".
Bertrand "n'aura aucune chance"
Alors que Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Michel Barnier pourraient eux aussi se lancer dans la primaire, Eric Ciotti s'est dit confiant qu'"à la fin il y aura un seul candidat". Quant à Xavier Bertrand, qui refuse toute primaire, le président de la commission d'investiture de LR a averti : "S'il y a deux candidats à droite, ce n'est même pas la peine d'y aller, il n'aura aucune chance".
Eric Ciotti a égrainé quelques propositions, notamment sur l'immigration qui est un de ses sujets fétiches, en plaidant pour "qu'on revienne sur le droit du sol au profit du droit du sang, car l'âme française se délite" face à la "la submersion migratoire". "Je proposerai l'inscription dans la Constitution de nos origines chrétiennes", a-t-il ajouté, en répondant à une question que "oui, nous vivons une forme" de grand remplacement. Il a aussi plaidé pour un changement de méthode de gouvernement afin de "réhabiliter le référendum".