Emmanuel Macron était en meeting hier soir à Strasbourg. Le président-candidat a prononcé un discours sur l’Europe pour cibler son adversaire Marine Le Pen et draguer l’électorat de gauche. Son meeting, au pied de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, en plein centre-ville, a été perturbé au tout début par quelques dizaines d’opposants. "Vous pouvez crier, y compris "à bas la République', ce qui est une aberration à mes yeux. Mais vous pouvez le faire, c'est la différence entre vivre en France à Strasbourg, et vivre en Hongrie", leur a lancé le chef de l'État.
"Le nationalisme, c'est la guerre"
Emmanuel Macron ne cite pas par hasard ce pays dirigé par par Viktor Orban, proche de Marine Le Pen. Car au travers de son discours sur l’Europe c’est son adversaire pour le second tour qu’il vise sans détour. "Cette élection est aussi un référendum sur l'Europe. La candidate d'extrême droite propose un projet nationaliste. Et je le dis ici, à quelques mètres de là où François Mitterrand a prononcé ces mots : 'la nationalisme, c'est la guerre.'"
Et Emmanuel Macron l’européen tente par la même de s’adresser aux électeurs de gauche. "J'entends les voix qui s'élèvent mais le défi social, celui des inégalités, c'est aussi au niveau européen que nous devons le conquérir. La lutte contre les inégalités c'est aussi la lutte contre l'évasion fiscale et l'optimisation fiscale".
Le président sortant qui compte multiplier les appels du pieds à cet électorat dans l’entre-deux tours. Un déplacement est déjà prévu demain sur le thème de l’écologie.