Deux fonctions qui obligent Emmanuel Macron à un "en même temps" et qui contraint son équipe de campagne à particulièrement faire attention à ce que les frais du candidat ne soient pas payés par la présidence. Quand c’est le candidat et non pas le président qui se déplace. Les frais engagés doivent être comptabilisé comme frais de campagne.
Un casse-tête pour Emmanuel Macron
En coulisses, l’entourage du candidat tente d’avance de déminer le terrain et veut à tout prix éviter de se faire taper sur les doigts par la Commission nationale des comptes de campagne. Comment va donc s’organiser cette campagne d’un point de vue des moyens ? Cela vire déjà au casse-tête. Même s'il est candidat, Emmanuel Macron doit toujours utiliser les moyens de transports et de sécurité de la présidence : la même voiture, les mêmes gardes du corps… Ainsi, quand le président sortant se rend de l’Elysée à son QG rue du Rocher à Paris, les frais kilométriques doivent être comptabilisés dans ses comptes de campagne.
Pareil pour ses déplacements en dehors de l’Ile de France. Sécurité oblige, il doit prendre l’avion et non pas le train. Chaque heure dans le Falcon présidentiel devra alors être refacturée aux comptes de campagne au tarif fixé par le ministère des Armées : 5.000 euros par heure.
Un plafond de 16,8 millions d'euros
"Pour lui, voyager est plus onéreux que pour les autres candidats", explique-t-on dans son entourage, qui estime que, de ce point de vue, être président sortant n’a pas que des avantages.
Car le plafond de dépenses à ne pas dépasser est le même pour tous les candidats, c'est à dire pas plus de 16,8 millions d’euros entre le premier juillet dernier et le premier tour de la présidentielle. Les candidats qualifiés pour le second tour pourront eux aller jusqu’à 22,5 millions d’euros. Pour cela Emmanuel Macron va notamment s’appuyer sur les dons. L’objectif fixé par son entourage était d’atteindre cinq millions d’euros de dons pour cette campagne. "Une somme qui sera atteinte", assure-t-on à son QG.