Marine Le Pen veut soigner son image de présidentiable avant le second tour. Dans une conférence de presse consacrée à l'exercice du pouvoir mardi à Vernon, dans l'Eure, la candidate du RN à la présidentielle a rappelé les grandes lignes de son programme visant à revivifier la démocratie, de la proportionnelle pour les élections législatives au retour du septennat, comme le propose également son adversaire Emmanuel Macron, en passant par la création d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC).
Éviter tout autoritarisme en promouvant le référendum
Marine Le Pen veut aussi multiplier les référendums d'initiative "présidentielle". Une occasion de se démarquer du président sortant et de dénoncer sa proposition de référendum sur les retraites, considérée comme une manœuvre de fin de campagne. "Il ne le fera pas si jamais il est élu", a-t-elle d'abord prévenu. "Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas usé une seule fois du référendum durant cinq ans, parce qu'il y ait fondamentalement opposé et parce qu'il a peur du peuple", a lancé Marine Le Pen.
L'objectif de cette conférence de presse deux jours après le premier tour est clair : la candidate du Rassemblement national veut montrer aux Français comment elle gouvernerait, et elle veut éviter tout procès en autoritarisme.
Pas de ralliement avec Éric Zemmour
La députée du Pas-de-Calais a également dévoilé sa nouvelle affiche de campagne mardi matin. On y voit une Marine Le Pen dans une position similaire à celle du portrait d'Emmanuel Macron, debout, appuyée sur un bureau. Son nom n'apparait pas, seulement un slogan : "Pour tous les Français".
La candidate RN tient aussi à éviter à tout prix la "rediabolisation", l'angle d'attaque privilégié du président-candidat. C'est pour cela que Marine Le Pen a été très claire sur le non-ralliement avec Éric Zemmour, qu'elle juge beaucoup trop radical. L'ex-polémiste ne figurera donc pas dans son gouvernement en cas de victoire le soir du second tour. Il n'y aura pas non plus de ministère pour sa nièce, Marion Maréchal.