Les candidats à la présidentielle se penchent sur la santé. À l’initiative de la Mutualité française, ils sont invités à répondre aux questions de trois think tank : Fondapol, la Fondation Jean Jaurès et Terra Nova. Cet événement n'est d'ailleurs pas le seul du genre. Les candidats sont sujets à de nombreuses sollicitations de lobbys en tous genres.
Les grands oraux des candidats. C'est un incontournable, un gimmick de campagne, explique-t-on dans l'entourage d'un candidat. Après la Mutualité française, c'est le secteur des travaux publics qui passera les candidats sur le grill jeudi. Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon seront notamment présents. Une semaine plus tard, le secteur de la publicité recevra quatre prétendants à la présidentielle. Les chasseurs organisent eux aussi leur grand oral le 14 mars. À chaque fois, des centaines voire des milliers de personne sont invitées, en plus du relais sur les réseaux sociaux.
L'association environnementale WWF a, de son coté, choisi d’inviter les candidats un par un. Elle organise ainsi des "panda live", c'est-à-dire des interviews de 45 minutes en direct sur les réseaux sociaux pour parler d'environnement. Emmanuel Macron s'est prêté au jeu au début du mois, François Fillon ou Marine Le Pen n'ont pas encore répondu à l'invitation.
Préciser un programme. Enfin, un dispositif plus léger : des questionnaires sont envoyés aux candidats. C'est ce qu'a fait l'association Transparency international, une ONG qui lutte contre la corruption des gouvernements. Dans l'équipe de Benoît Hamon, on souligne qu'il est le premier à y avoir répondu. Toutes ces initiatives obligent les candidats à préciser leurs propositions sur tel ou tel sujet. D'ailleurs Emmanuel Macron a profité de son passage chez WWF pour dévoiler son programme sur l'écologie : sa prestation a été vue 200.000 fois.
Cibler les électorats. Pour les fédérations en question, c'est aussi une question d'image. Elles montrent qu'elles sont capables de mobiliser des candidats à la présidentielle sur les sujets qu’elles défendent. Du coté des postulants, c’est un passage obligé. Ne pas répondre aux sollicitations pourrait envoyer un message négatif à certaines niches électorales. Enfin, il y a des organismes qui en profitent pour arracher aux candidats des engagements. Les Travaux Publics vont ainsi faire signer une charte aux postulants présents - Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon -, de sept engagements pour l'investissement dans le secteur.