Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, convaincu qu'il peut "créer la surprise du second tour", a invité lundi le candidat Les Républicains François Fillon à retirer sa candidature pour le soutenir. "François Fillon devrait renoncer et me soutenir", a déclaré le candidat souverainiste sur le plateau de BFMTV. "Je sais que ce n'est pas fini pour moi. Je sais que je peux créer la surprise du second tour et que les Français attendent quelqu'un d'autre" comme président de la République, a justifié le député de l'Essonne, crédité de 3 à 4% dans les intentions de vote selon les sondages.
"Ça s'appelle la dictature". Également interrogé sur son absence du débat présidentiel diffusé lundi sur TF1 et LCI, Nicolas Dupont-Aignan a répété que sa mise à l'écart n'était "pas une petite affaire", soulignant qu'il n'y a "que les Français qui jugeront qui est grand" : "Et c'est le vainqueur qui sera grand". Dans cette logique d'écarter les candidats les plus modestes en considérant leur place dans les sondages, Nicolas Dupont-Aignan craint qu'à la fin, "il n'y en aura qu'un". "Et ça s'appelle la dictature", a-t-il dénoncé quelques minutes plus tard sur C8 dans Touche pas à mon poste. Le Conseil d'État avait rejeté jeudi son recours, considérant que son absence au débat de lundi ne contrevenait pas au "principe d'équité".
Un débat polémique. Pour protester, le président de Debout la France avait quitté prématurément le plateau du 20 Heures de TF1, samedi soir, en dénonçant une "rupture d'égalité sans précédent". Il a toutefois affirmé n'avoir "pas prémédité" son geste. Le Conseil constitutionnel a validé samedi matin onze candidatures à l'élection présidentielle, mais seulement cinq candidats ont été conviés pour débattre lundi soir sur TF1 et LCI : François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Nicolas Dupont-Aignan a refusé de participer à un débat organisé en parallèle par le média en ligne Explicite. Deux autres débats télévisés sont prévus avant le premier tour avec les onze candidats à la présidentielle.