Emmanuel Macron a été accueilli jeudi par une cinquantaine de militants syndicaux à Albi qui l'ont vivement interpellé sur la loi Travail, au moment de débuter une visite dans une verrerie. "Abolition de la loi Travail !", "Du pognon pour ceux qui vous font vivre !", ont notamment scandé les syndicalistes, vêtus de vestes orange et brandissant pour certains des drapeaux de la CGT.
Macron défend la loi Travail. Emmanuel Macron a conversé quelques minutes avec les militants, défendant notamment sa volonté de renforcer les accords de branches ou d'entreprises, dans le sillage de la loi Travail de 2016. "J'essaie d'expliquer pourquoi je crois à cette réforme qui va donner plus de place au dialogue social dans l'entreprise et dans la branche. J'y crois d'autant que j'investis 15 milliards (d'euros, ndlr) dans la formation des gens. Je forme pour que vous puissiez changer de secteur", a plaidé le candidat d'En Marche !, favori du second tour de l'élection présidentielle.
VIDÉO - "Abolition de la loi travail !", scandent des manifestants CGTistes qui ont interpellé @EmmanuelMacron dès son arrivée à Albi pic.twitter.com/wy2Dzf1Lo4
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 4 mai 2017
VIDÉO - "Abolition de la loi travail !", scandent des manifestants CGTistes qui ont interpellé @EmmanuelMacron dès son arrivée à Albi pic.twitter.com/wy2Dzf1Lo4
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Accusé de "baratiner". "On peut partager des désaccords", a plaisanté l'ancien ministre de l'Économie, un manifestant venu de Castres admettant qu'il en "partageait moins" avec Emmanuel Macron "qu'avec Marine Le Pen", la candidate du Front national. Accusé par une autre de "baratiner", le candidat a rétorqué : "Vous verrez que ça changera !" Emmanuel Macron avait été malmené la semaine dernière en rendant visite aux salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, dont l'activité doit être délocalisée l'année prochaine en Pologne. Arrivé sous les sifflets après avoir rencontré l'intersyndicale, il avait débattu près d'une heure sur le parking du site.