François Fillon, éliminé dès le premier tour dans les enquêtes d'intentions de vote pour la présidentielle, a poursuivi vendredi son entreprise de remobilisation à droite en ciblant sans relâche Emmanuel Macron, "le prince du flou artistique", selon ses mots. Comme galvanisés par le soutien de l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls au candidat d'En Marche !, les fillonistes se prennent à reprendre espoir malgré les ennuis judiciaires de leur champion. "La lumière s'éteint sur un président déserté. Dans l'ombre, le Parti socialiste s'est livré à un concours de trahisons inédit. Tout cela a pris fin avant-hier", a lancé François Fillon lors d'un meeting à Toulon.
"Le PS a un nouveau candidat". "Désormais, c'est officiel : le Parti socialiste a un nouveau candidat qui a l'appui d'un ex-Premier ministre. Surprise, ce n'est pas celui de la primaire, mais des tractations du printemps !", a-t-il poursuivi. "On dit que François Hollande n'a pas choisi son candidat, mais si, il l'a choisi ! Son non-soutien à Hamon vaut soutien à Macron. C'est limpide", a-t-il dit. Le candidat de la droite a ensuite dénoncé en l'ancien ministre de l'Économie, donné gagnant de la présidentielle dans les sondages actuels, "Emmanuel Hollande, le maître de l'ambiguïté", "le prince du flou artistique".
"20 jours pour casser la baraque". À trois semaines du premier tour, François Fillon, qui tente de rallier des voix au-delà de son socle électoral, a appelé des partisans enthousiastes à "casser la baraque". "Il nous reste à peine plus 20 jours pour casser la baraque, 20 jours pour stupéfier le système qui se croit installé dans son décor", a dit François Fillon.