Présidentielle : Fillon veut abroger l'extension du délit d'entrave à l'IVG

François Fillon veut revenir sur l'extension du délit d'entrave à l'IVG. © AFP
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avec AFP , modifié à

Le candidat de la droite s'est dit opposé à cette extension et a affirmé vouloir revenir dessus s'il accède à l'Élysée. 

François Fillon a promis vendredi "d'abroger" l'extension du délit d'entrave à l'IVG s'il accède à l'Élysée. Le candidat de la droite et du centre a estimé dans un entretien à Famille chrétienne que le texte, qui a reçu jeudi le feu vert du Conseil constitutionnel, ne lui "convient pas".

"Le texte ne me convient pas. Il existe déjà des lois pour réprimer les propos ou les actes contraires à la liberté", déclare François Fillon, selon des extraits d'un entretien à paraître le 23 mars publiés sur le site internet du magazine.

Un texte validé jeudi par le Conseil constitutionnel. Les "Sages" du Conseil constitutionnel, saisis par plus de 60 députés et 60 sénateurs de l'opposition, ont validé jeudi cette proposition de loi de la gauche, émettant néanmoins deux importantes réserves de nature à mieux garantir la liberté d'expression.

Le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse, instauré en 1993 pour les "commandos" qui venaient perturber les établissements pratiquant l'avortement ou menacer les personnels, est sanctionné par une peine pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Son extension au numérique, permettant notamment de sanctionner des sites internet et lignes d'écoute accusés de diffuser des informations "biaisées", avait été adoptée dans un climat houleux en février au Parlement.