François Hollande se veut pessimiste à propos de l'élection présidentielle. Et il va même plus loin dans l'édition de mercredi du Canard enchaîné et n’exclut plus "une victoire de Marine Le Pen". Un pronostic inquiétant qu'il justifie par une équation simple, "Hamon, ce n’est pas sérieux. Macron, ce n’est pas solide. Et Fillon ne peut plus faire campagne".
Résultat, pour François Hollande, Marine Le Pen a un boulevard devant elle et selon le président de la République, "tout va se jouer dans les trois semaines". Et François Hollande ne se contente pas de faire ce triste constat. Pour lui, l'une des raisons de la victoire possible de Marine Le Pen est le bouleversement de la vie politique en partie due à ceux qui se sont opposés à sa candidature. "Toute cette débauche d’énergie pour m’empêcher de me présenter et pour se retrouver avec Le Pen aux portes du pouvoir", explique ainsi François Hollande.
Hamon aussi craint Le Pen. Et tout comme François Hollande, Benoît Hamon aussi s'inquiète de la "gravité du moment", comme il l'explique dans les Inrocks de cette semaine. "Je me rends compte que c’est le nom de Hamon qui sera associé à l’échec historique de la gauche si Marine Le Pen remporte la présidentielle. On oubliera ce qui s’est passé avant, le 21 avril, les défaites antérieures. C’est le nom de mon grand-père, de mon père, de mes enfants, qui sera synonyme de ce naufrage historique", s'inquiète-t-il dans le magazine.